Le projet d’aménagement du secteur Centre-Nord met en œuvre le schéma de déplacement élaboré par Grand Chambéry dans le cadre du projet "Territoire Mobile".

Pour rappel, ce schéma de déplacement a fait l’objet d’une concertation publique limitée à trois réunions, contrairement à un plan de déplacements urbains qui aurait entrainé une véritable enquête publique.

En l’occurrence, la vulnérabilité des transports en commun de l’agglomération aurait mérité d’être analysée dans le cadre de ce schéma de déplacement, afin de définir leurs conditions d’attractivité et de régularité, en particulier lors de saturation de la VRU.

Aujourd’hui, il résulte de cette situation et de l’absence de projections de trafic dans le dossier de concertation, que l’impact global du projet d’aménagement du secteur Centre-Nord sur les performances des transports en commun à l’échelle de l’agglomération ne peut pas être vérifié. En particulier :

  • la modification du plan de circulation dans la zone du Grand Verger crée un risque de report de trafic :
    • sur l’échangeur de la Cassine, le faubourg Reclus, l’avenue d’Aix-les-Bains et le boulevard de Lémenc, déjà saturés aux heures de pointe, avec un impact négatif sur le temps de parcours et la régularité des lignes B, D et 2 du STAC,
    • sur l’axe compris entre l’avenue de Lyon et l’avenue Marius Berroir, également saturé aux heures de pointe, avec un impact négatif sur les temps de parcours et la régularité des lignes C, 2 et 3 du STAC.
  • la proximité de deux carrefours giratoires sur l’avenue du Comte Vert crée un risque de remontée de file qui aurait un impact négatif sur les temps de parcours et la régularité de la ligne C du STAC.

Localement, le projet améliore cependant le temps des parcours, la régularité et le confort des lignes A et 3 du STAC :

  • en supprimant le carrefour à feux du pont des Chèvres,
  • en shuntant l’échangeur sinueux et congestionné de la Boisse, par un itinéraire direct et en site propre.

Il contribue ainsi à améliorer la compétitivité des transports en commun entre le centre de Chambéry, la zone commerciale des Landiers et Technolac.

Par ailleurs, l’ADTC Savoie s’oppose à une extension isolée du parking du centre commercial Leclerc en dehors d’une stratégie d’ensemble sur les parkings relais (P+R).

L’ADTC Savoie demande donc que les conditions de circulation des bus et les besoins en stationnement soient étudiés :

  • à l’échelle de l’agglomération, préalablement à la mise en œuvre du projet d’aménagement du secteur Centre-Nord,
  • dans le cadre d’une révision du plan de déplacements urbains.